Comprendre le brown-out

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© Can Stock Photo / gina_sanders

Nous avons tous entendu parler du burn-out, cette tendance à dépasser nos limites et à ne plus être capable à travailler ou même à réagir. Mais connaissez-vous le brown-out ? Quelle est l’origine de cette nouvelle pathologie liée au travail ?

Ce que représente le brown-out ?

Quand on traduit le « brown-out » en anglais, on parle d’une coupure d’électricité, d’une panne de courant, voire d’une chute de tension.

Un employé qui souffre de brown-out est un individu qui ne dispose plus assez d’énergie pour faire ce qu’il a à faire. Pourquoi ? Parce qu’il ne retrouve plus aucun sens à son travail qu’il considère dès lors comme l’opposé de ce qu’il devrait faire.

Globalement, le brown-out se définit comme un manque réel de sens dans le travail parce que l’employé considère qu’il y a un non-sens et de l’absurdité dans sa tâche.

C’est une pathologie, encore peu connue en France, mais que l’on retrouve de plus en plus chez les individus ayant un certain niveau d’étude ou de grandes compétences.

Ces derniers se retrouvent à effectuer un travail peu valorisant, voire absurde vis-à-vis de leurs connaissances ou expériences.

Comment détecter le brown-out ?

Les secteurs le plus touchés sont les ressources humaines et les finances.

Le principal sentiment qui peut faire penser que l’on est victime de brown-out est cette sensation d’écartèlement entre ses connaissances et la tâche que l’on donne à exécuter.

On a très rapidement l’impression de mener des projets contre-productifs et même vides de sens.

Là où le bore out et un épuisement au travail par ennui, le brown-out laisse le salarié parfaitement conscient de ses capacités et tout à fait alerte et capable.

Toutefois, l’absurdité de la tâche qu’il ressent lui fait perdre toute motivation.

Quelles solutions face au Brown out ?

Quand on ressent une telle dévalorisation et un ennui proportionnel à la quantité et l’importance des tâches demandées — tâches qui s’avèrent souvent secondaires par ailleurs —, la 1re solution est de communiquer.

Vous devez en discuter avec votre hiérarchie, votre manager ou chef d’équipe en démontrant par A + B que vous êtes plus motivé et plus efficace (plus productif donc) si on vous donne l’opportunité de vous concentrer sur des tâches directement en lien avec vos compétences.

En parallèle, veillez à bien dormir.

En effet, une carence de sommeil n’implique pas nécessairement un sentiment de brown-out, mais cela peut rapidement vous faire perdre de l’énergie et de la motivation.

Enfin, le brown-out est aussi intimement lié au manque de reconnaissance des autres pour son travail.

Montrez que vous n’avez pas à être mis à l’écart des décisions ou des projets, car cela vous fait douter de vos capacités et vous vous renfermez sur vous-même.

Si un travail vous semble incompatible avec ce que vous êtes ou ce que vous savez faire, n’hésitez pas à en parler, car il y a peut-être un risque de gâcher votre potentiel.

Non reconnue comme pathologie professionnelle, le brown-out est une maladie où l’employé va devoir se montrer actif et prendre certaines mesures afin de rendre son travail plus motivant, plus engageant.

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